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Adobe assure que ses modèles d’IA Firefly Gen ne sont pas entrainés sur des données utilisateurs

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Ia pas d'entrainement
des nuages de données s'échappent des cheminées de petites maisons dessinées en rang d'oignon

L’éditeur de Photoshop et de Lightroom a changé ses conditions d’utilisation en février dernier. Mais des utilisateurs anglophones ont repéré dans ce texte qu’Adobe leur demandait d’accepter l’utilisation de « méthodes automatiques » pour « accéder, voir et écouter » leurs contenus. Après plusieurs messages massivement diffusés sur les réseaux sociaux, l’entreprise dément utiliser les données de ses utilisateurs pour entrainer ses modèles d’IA.

Adobe a changé ses conditions d’utilisation en février dernier en modifiant notamment la sous-section « Notre accès à votre Contenu » de la partie concernant la « Confidentialité ». Comme souvent maintenant, l’entreprise conditionne l’utilisation de ses services à l’acceptation des nouvelles conditions.

Si, jusque-là, celles-ci n’avaient pas fait réagir, la semaine dernière, des internautes anglophones et hispanophones ont tiqué sur plusieurs phrases. Ils interprétaient ces modifications comme le fait qu’Adobe se donnait la possibilité d’entrainer ses IA sur leurs contenus, et notamment ceux stockés dans « Creative Cloud » et « Document Cloud ».

Il faut dire qu’Adobe a injecté beaucoup d’IA dans ses outils ces derniers temps en lançant officiellement Firefly.

Comme de nombreux outils actuellement, Firefly utilise l’IA générative. Elle permet, par exemple, d’ajouter des objets dans une image avec un simple prompt ou d’étendre une image en générant une continuité hors cadre original.

Méfiance et tournure confuse

Mais pour tout ça, il faut bien entrainer les IA avec une base de données massives. Et quoi de plus simple et de plus efficace que d'utiliser les données directement disponibles sur le Cloud d'Adobe ? Des utilisateurs suspicieux ont donc eu peur que la modification des conditions d'utilisation intervenue en février dernier le permette à l'entreprise, et ils ont été relayés par plusieurs médias comme The Register ou Venture Beat. D'autant que le texte modifié en anglais n'est pas des plus clairs : « nous pouvons accéder, visualiser ou écouter votre contenu (défini dans la section 4.1 (Contenu) ci-dessous) par des méthodes automatisées et manuelles, mais uniquement de manière limitée et dans les limites autorisées par la loi » explique-t-il. Et dans la même sous-section, Adobe ajoute « nos systèmes automatisés peuvent analyser votre Contenu et les Polices Client Creative Cloud (définies dans la section 3.10 (Polices Client Creative Cloud) ci-dessous) à l'aide de techniques telles que le machine learning afin d'améliorer nos Services et nos Logiciels ainsi que l'expérience utilisateur. Des informations sur la manière dont Adobe utilise l'apprentissage automatique sont disponibles ici ». La mention du machine learning dans la section de l'accès aux contenus des utilisateurs peut effectivement faire penser qu'Adobe se donne la permission d'utiliser les images créées par ses utilisateurs pour entrainer ses IA. Mais la section 4.1 à laquelle fait référence le texte modifié plus haut évoque plutôt le fait de vérifier que les contenus respectent bien les conditions d'utilisation justement :
« Nous ne révisons pas l’ensemble du Contenu chargé sur les Services et dans les Logiciels, mais nous pouvons utiliser des technologies, des fournisseurs, ou des processus disponibles, y compris manuellement, pour filtrer certains types de contenus non autorisés (pédosexuels, par exemple) ou tout autre contenu ou comportement délictueux (des activités révélant un pourriel ou un hameçonnage, ou des mots-clés indiquant que du contenu réservé aux adultes a été publié en dehors du mur de protection contre le contenu pour adultes) ».

Clarifions

Adobe a dû publier un billet de blog pour « clarifier » sa « clarification » de ses conditions d'utilisation : « pour être clair, Adobe exige une licence limitée pour accéder au contenu uniquement dans le but d'exploiter ou d'améliorer les services et les logiciels et pour faire respecter nos conditions et se conformer à la loi, par exemple pour se protéger contre les contenus abusifs ». L'entreprise ajoute qu' « Adobe n'entraine pas les modèles d'IA Firefly Gen sur le contenu des clients » et qu'elle « ne s'appropriera jamais le travail d'un client ». Elle publie aussi la différence entre les anciennes et nouvelles conditions d'utilisation pour montrer sa bonne foi, que l'on peut aller vérifier via la fonction diff proposée par archive.org :
Il serait pertinent qu'au-delà de ce billet, Adobe change ses conditions d'utilisation pour ajouter ce genre de phrases et rassurer ses utilisateurs. Cela dit, dans la version française de ces conditions d'utilisation, Adobe utilise une tournure un peu plus claire : « nous ne pourrons accéder à votre Contenu (défini à l’article 4.1 (Contenu) ci-dessous), le regarder ou l’écouter par le biais de processus automatisés et manuels que de manière restreinte et uniquement dans les limites autorisées par la loi ».

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