À la recherche de la killer app
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Depuis un an au moins, diverses voix s’élèvent pour qualifier la frénésie autour de l’IA générative de bulle. Une idée qui devient d’autant plus sérieuse que la banque Goldman Sachs elle-même donne crédit à ce type d’analyse.
Fin juin, Goldman Sachs publiait un rapport (.pdf) passé relativement inaperçu. Son titre : « IA générative : trop de dépenses, trop peu de bénéfices ? ». En 31 pages, le département de recherche de la banque d’investissement offre un aperçu plus mesuré qu’habituellement des potentiels de l’intelligence artificielle générative.
Plus précisément, les interviews de l’économiste Daron Acemoglu, professeur au MIT, et du responsable de la recherche sur les marchés mondiaux de Goldman Sachs Jim Covello donnent à entendre des points de vue très critiques de la frénésie autour de la technologie.
Pour la prochaine décennie, Daron Acemoglu n’envisage que de très faibles progrès économiques directement liés à l’IA générative. Jim Covello, lui, constate que les infrastructures d’IA sont beaucoup plus chères, de l’ordre de mille milliards de dollars, que celles qui ont permis, par exemple, l’émergence d’internet. « La question cruciale est donc : quel est le problème à mille milliards de dollars que l’IA permettra de résoudre ? »
Et les deux de pointer qu’à l’heure actuelle, aucune application précise justifiant ces coûts n’a été trouvée.
Goldman Sachs étant, par essence, à la recherche de profit, sa publication est un argument supplémentaire en faveur d’une bulle de l’intelligence artificielle générative… dont l’explosion pourrait se produire à une échéance relativement courte – à défaut d’application convaincante, Jim Covello l’envisage d’ici 12 à 18 mois.