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Une vingtaine de régimes autoritaires ont réussi à inscrire à l’agenda des Nations Unies l’élaboration d’une « convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et de la communication à des fins criminelles » qui pourraient contraindre des démocraties à collaborer avec leurs services répressifs, sans prendre en compte les droits humains.
Une vingtaine d’ONG de défense des droits et libertés numériques viennent d’adresser un « appel urgent » à l’intention des délégués de l’Union Européenne et de la Commission européenne. Celui-ci est envoyé en prévision de la reprise de la session de clôture du Comité spécial ad hoc des Nations Unies sur la cybercriminalité à New York, censé durer du 29 juillet au 9 août.
Les signataires y demandent de s’attaquer aux « nombreuses lacunes » du projet de convention de l’ONU sur la cybercriminalité, et de refuser de le soumettre à l’Assemblée générale des Nations Unies pour adoption.
La lettre ouverte, co-signée notamment par Access Now, le Committee to Protect Journalists, European Digital Rights (EDRi), Privacy International et la World Association of News Publishers (WAN-IFRA), fait suite à un long travail de décryptage du projet de texte mené, depuis des années, par l’Electronic Frontier Foundation (EFF), pionnière en la matière.