Intelligence Online (IO) révèle que le satellite franco-italien de communications militaires Athena-Fidus « fait l’objet, depuis la mi-novembre, d’une mission de “butinage” par le satellite d’interception (SIGINT) américain Palladium At Night (Pan, également identifié comme USA 207) ».
Pan serait l’un des deux satellites géostationnaires SIGINT du programme secret Nemesis du National Reconnaissance Office (NRO) destiné à intercepter les transmissions vers les satellites de communication.
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IO précise que leur mission est d’« assurer la collecte, depuis l’espace et sur des satellites étrangers, de renseignement au profit de la NSA américaine », depuis la base d’interception de Royal Air Force Menwith Hill, située dans le nord de l’Angleterre, en ciblant les liaisons montantes « qui ne sont accessibles que par ce type de moyens non conventionnels ».
Pan aurait « rejoint Athena-Fidus quelques jours avant le tir de qualification, le 18 novembre au large de Biscarosse, du nouveau missile intercontinental M51.3, développé par Ariane Group, un système crucial pour la dissuasion nucléaire française ».
IO relève également que « les États-Unis représentent la moitié des 92 cas d’ingérence dans des entreprises françaises par extraterritorialité du droit (lawfare) relevés par la DGSI depuis 2020 jusqu’à fin 2022 », et que « la Chine se situe au deuxième rang de ce palmarès, mais très loin du nombre de cas attribués aux États-Unis ».