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Grèves chez Free : le télétravail sacrifié sur l’autel de la cybersécurité

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Attendez, quoi ??? Un VPN ne protège pas de tout, tout le temps !!!
Grèves chez Free : le télétravail sacrifié sur l’autel de la cybersécurité

Selon plusieurs syndicats, le télétravail dans les centres d’appels de Free, c’est terminé. Un mouvement de grève s’est tenu hier pour dénoncer ce qu’ils présentent comme une « vaste blague » : la fin du télétravail aurait pour origine la faille de cybersécurité et « l’incapacité du groupe à mettre en place des VPN sécurisés ».

Hier, les salariés Free des centres d’appels, Proxi et Free réseau étaient appelés à faire grève « après l’annonce la semaine dernière de la fin du télétravail », explique France 3. Nos confrères ont récolté le message de plusieurs délégués syndicaux. On trouve également des témoignages et photos sur les réseaux sociaux.

Fin du télétravail « pour des raisons de cybersécurité »

« La direction nous a enlevé le télétravail pour des raisons de cybersécurité apparemment, alors que c’était quand même un acquis social qui a apporté beaucoup de conforts aux collaborateurs dans leur vie privée comme professionnelle », explique ainsi Mohamed Ennourine (CFTC).

« Ils nous suppriment tous les avantages petit à petit », surenchérit Nadia Boudjadit (Certicall). Elle dénonce aussi des « objectifs inatteignables » de la part de la direction. Pour la syndicaliste, tout cela « est une forme de pression, de chantage » sur les employés pour qu’ils quittent « le navire de leur propre chef ».

Quelques jours auparavant, sur X, Katia Yakoubi, une des responsables de l’Apres 13 (Association pour une République écologique et sociale, créée par des dissidents de La France Insoumise), partageait le trac de la CGT ainsi qu’un communiqué de soutien de l’Apres.

« Incapacité du groupe à mettre en place des VPN sécurisés »

Le syndicat revient sur des baisses drastiques d’effectifs, une stagnation des salaires et d’une pression à la productivité. Mais, la semaine dernière, c’était « le coup de trop » : « Ce jeudi, nous avons assisté à une vaste blague, pour cause de cybersécurité, et l’incapacité du groupe à mettre en place des VPN sécurisés, ils arrêtent le télétravail pour tous les salariés des centres d’appels, des proxi et Free réseau ».

Un comble pour la CGT alors que le groupe est un « fournisseur d’Internet et mobile, au cinquième rang européen, cela fait plutôt rire… jaune ». Lors de la publication de ses résultats fin août, Iliad revendiquait en effet la place de cinquième opérateur européen sur le mobile (derrière Deutsche Telekom, Vodafone, Telefónica et le numéro un français Orange) et sur le haut débit fixe.

Télétravail et Free Proxi : un pas un avant, un autre en arrière ?

Auprès de France Bleu, Annabel Ros (CGT) se demande « pourquoi les salariés devraient-ils payer le prix d’une faille de sécurité qui relève de la direction ? ». Il s’agirait en fait d’un moyen de réduire les effectifs, selon nos confrères. Depuis la pandémie de Covid, Free était passé au télétravail, mais les cartes ont été rebattues il y a deux ans avec le lancement de Free Proxi, des équipes installées dans des appartements ou des maisons.

« On nous a annoncé il y a dix jours l’arrêt de toute forme de télétravail. Tous les accès à distance sont coupés à compter de ce matin », expliquait hier Christophe Risal (CGT) à La Tribune.

Un complice interne aurait donné ses identifiants OpenVPN

Quel rapport entre les VPN sécurisés (non, on n’est pas dans une publicité pour les VPN, rassurez-vous), les questions de cybersécurité et la fin du télétravail ?

Fin octobre, quand Free communiquait sur la fuite de données personnelles de ses clients. Le FAI expliquait, sans entrer dans les détails, que la cyberattaque ciblait « un outil de gestion », avec comme conséquence « un accès non autorisé à une partie des données personnelles ». Rebelote quelques jours plus tard, avec des IBAN en prime dans la nature pour des clients mobiles.

Selon SaaX sur X, cette affaire de piratage partirait « d’un agent (complice) qui a donné ses identifiants [OpenVPN] au cybercriminel ». Après « investigations et recoupement », l’expert en cybersécurité ajoute que « après le partage du compte de l’agent 0, plusieurs autres agents Free ont reçu des appels du cybercriminel et des ses complices en se faisant passer pour le service IT… Hélas certains se sont fait avoir et ont a leur tour donné leurs identifiants… ». Et, toujours selon SaaX, « depuis la cyberattaque, plus de télétravail pour accéder aux données ».

Cette piste n’a pour le moment pas été confirmée. La CNIL pour rappel enquête sur la fuite de Free et annonce déjà un triste bilan (provisoire) sur le nombre de plaintes : « plus de 2 000 à ce stade. C’est le record s’agissant d’une série de plaintes ».


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