Selon The Guardian, Match Group, éditeur notamment de Tinder et Hinge, se préparerait à une arrivée massive de l’intelligence artificielle dans ses applications. Au Royaume-Uni, les services de rencontre sont en perte de vitesse et l’IA serait perçue comme un bon moyen d’attirer à nouveau l’œil du public.
L’IA serait exploitée sous forme d’un assistant intervenant à de nombreuses étapes. Par exemple, guider l’utilisateur ou l’utilisatrice dans le choix des photos qui auront le plus de chance de fonctionner. Recommandations sur les messages, les informations à afficher dans sa présentation et jusqu’aux conseils sur le choix du ou de la partenaire semblent au programme.
Toujours selon nos confrères, la solution imaginée par Match Group – qui compte augmenter ses investissements dans l’IA cette année – passe par un entretien avec l’assistant après la création du compte. Il serait alors possible de décrire ce que l’on attend d’une rencontre ou encore ses intérêts. L’assistant pourrait même se muer en « coach » pour les personnes en difficulté, avec des conseils sur ce qui pourrait être amélioré sur le profil.
« Cette technologie est révolutionnaire pour les rencontres et nous la mettons en œuvre dans l’ensemble de notre portefeuille. J’envisage que l’IA soit présente tout au long de l’expérience, influençant tout, de la création du profil à la mise en relation, littéralement tout », a déclaré Bernard Kim, directeur général de Match Group, à des investisseurs en décembre.
Des risques existent cependant à divers degrés. D’abord sur la quantité de données personnelles que les applications pourraient absorber et leur traitement. Sur ce point, Faye Iosotaluno, directrice générale de Tinder, a déclaré adopter une « démarche prudente », tout en restant « déterminée » à faire entrer l’IA dans le quotidien.
Autre problème, souligné par la chercheuse Anastasiia Babash (université de Tartu, Estonie), la dépendance. « Les utilisateurs qui font appel à l’IA dans leur vie amoureuse risquent d’être plus dépendants de la technologie et de voir leur pouvoir personnel diminuer. Si les gens commencent à se fier à l’IA pour gérer leurs conversations avec des rencontres potentielles, ils risquent de perdre la capacité de s’engager dans des conversations réelles et spontanées et, en fin de compte, d’avoir plus de mal à établir des liens authentiques », a-t-elle averti.