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C’était attendu : NVIDIA profite du CES de Las Vegas pour lancer sa nouvelle gamme de cartes graphiques RTX 50 (Blackwell). On retrouve quatre modèles pour les ordinateurs de bureau et quatre autres pour les portables. La disponibilité débutera le 30 janvier pour les RTX 5080 et 5090, puis continuera en février et mars… un nouveau cycle d’annonce débutera alors avec la GTC 2025.
Le fabricant a déjà présenté cette architecture Blackwell lors de sa GTC en mars 2024, avec son GPU B200 pour l’intelligence artificielle dans les datacenters. Les RTX de la série 50 utilisent une variante de Blackwell, comprenant 92 milliards de transistors contre 76 milliards pour le GPU des RTX 40 et 2x 104 milliards pour le B200. Ce dernier exploite pour rappel deux dies sur une même puce.
Tensor, Ray Tracing, PCIe, GDDR… : les RTX 50 font « + 1 »
Quoi qu’il en soit, quatre modèles de RTX 50 sont annoncés pour commencer : les RTX 5070, 5070 Ti, 5080 et 5090. Dans les grandes lignes, les générations des différentes technologies font « + 1 » par rapport à la série RTX 40.
Le fabricant propose un tableau récapitulatif sur cette page, avec la même chose pour les RTX des générations précédentes.

Suivant les modèles, le nombre de CUDA Cores varie entre 6 144 et 21 760, avec une fréquence en mode Boost de 2,41 à 2,62 GHz. NVIDIA insiste sur les performances de la GDDR7 capable de monter jusqu’à 1 792 Go/s sur la RTX 5090, contre 1 008 Go/s sur la RTX 4090 en GDDR6x. La sortie vidéo DisplayPort 2.1b UHBR20 permet d’avoir du 8K à 165 Hz.
Les nouvelles RTX 50 exploitent ainsi des Ray Tracing Cores de 4ᵉ génération, des Tensor Cores pour l’IA de 5ᵉ génération (avec prise en charge du FP4), le PCIe 5.0, un encodeur NVENC de 9ᵉ génération, un décodeur NVDEC de 6e génération, le DLSS 4, de la GDDR7, etc. Sur les RTX 40 nous avions des RT Cores de 3ᵉ génération, des Tensors Cores de 4ᵉ génération, du PCIe 4.0, etc.
Au sujet des Ray Tracing Cores de 4e génération, NVIDIA annonce « un taux d’intersection entre un rayon et un triangle deux fois supérieur à celui de la génération précédente et une compression améliorée afin de réduire l’empreinte mémoire ».

Voici DLSS 4 avec génération multi-images et Reflex 2
Un billet de blog dédié revient sur le fonctionnement et les performances de DLSS 4. Selon NVIDIA, cette version représente « la plus grande mise à niveau de ses modèles d’IA depuis la sortie de DLSS 2.0 en 2020 ». La génération multi-images avec DLSS (une exclusivité des RTX 50) « accélère la fréquence d’images en faisant appel à l’IA pour générer jusqu’à trois images par trame à afficher », explique NVIDIA
À titre d’exemple, NVIDIA affirme que sur la GeForce RTX 5090, « DLSS 4 avec Multi Frame Generation [génération multi-images dans la langue de Molière, ndlr] multiplie les performances par plus de 8X par rapport au rendu traditionnel dans cette scène Cyberpunk 2077 ».
NVIDIA en profite pour présenter Reflex 2 pour baisser la latence jusqu’à 75 %, contre 50 % avec Reflex de première génération, grâce à la technologie Frame Warp, « qui réduit encore davantage la latence en fonction du dernier clic de souris ».
Cette fonctionnalité arrivera prochainement, mais ne sera pas une exclusivité des RTX 50, on la retrouvera aussi sur les RTX 40, RTX 30 et RTX 20.


Alimentation requise de 650 à 1 000 watts
La consommation des GPU (Total Graphics Power) est de 575 watts pour la RTX 5090, 360 watts pour la RTX 5080, 300 watts pour la RTX 5070 Ti et enfin 250 watts pour la RTX 5070.
Côté alimentation, il faudra une puissance de 1 000 watts pour la RTX 5090 selon NVIDIA. On passe à 850 watts pour la RTX 5080, puis 750 watts pour la RTX 5070 Ti et enfin 650 watts pour la RTX 5070 de base.
Prévoyez quatre câbles d’alimentation PCIe à 8 broches ou un cable PCIe Gen 5 de 600 watts pour la RTX 5090, contre deux câbles 8 broches ou un PCIe Gen 5 de 300 watts pour les RTX 5070 Ti).

RTX 50 vs RTX 40 : les performances font « x2 »
NVIDIA annonce que sa GeForce RTX 5090 est « deux fois plus rapide que la GeForce RTX 4090 », une promesse que l’on retrouve aussi sur la RTX 5080 par rapport à la RTX 4080, ainsi que les RTX 5070 (Ti) vs les RTX 4070 (Ti).
Le fabricant propose de nombreux graphiques sur des tests maison par ici. Un rapide coup d’œil permet de se rendre compte qu’il faut ne faut pas prendre ces performances doublées comme une promesse formelle mais plutôt comme le cas de figure optimal.




Les RTX 5080 et 5090 seront disponibles le 30 janvier
Des Founders Edition (cartes maison de NVIDIA) seront proposées pour l’ensemble des versions, sauf la RTX 5070 Ti. La RTX 5090 est annoncée à 1 999 dollars ou 2 349 euros avec une disponibilité au 30 janvier, alors que la RTX 4090 était à 1 599 dollars (1 949 euros) lors de son lancement.
La version Founders Edition de la RTX 5090 mesure 304 x 137 mm et occupe deux emplacements PCIe (contre trois pour la RTX 4090). Elle est « SFF-Ready », SFF pour Small Form Factor. Cette certification a été lancée au Computex de l’année dernière et permet d’assurer une compatibilité entre des cartes graphiques et des boitiers SFF.
La RTX 5080 sera vendue 999 dollars ou 1 179 euros, à partir du 30 janvier également. Les dimensions de la Founders Edition sont les mêmes que celles de la RTX 5090, avec donc la certification SFF.



Il faudra attendre le mois de février pour les RTX 5070 et 5070 Ti, qui seront respectivement proposées à partir de 549 et 749 dollars, ou 649 et 884 euros selon le site français de NVIDIA. La RTX 5070 Founder Edition mesure 242 x 112 mm et occupe également deux emplacements.
Bien sûr, les nombreux partenaires de NVIDIA ne vont pas se priver de proposer des modèles maison avec des ventirads plus ou moins extravagants et de l’overclocking plus ou moins marqué. La valse des annonces a d’ailleurs déjà débutée. TechPowerUp reprend les communiqués des fabricants à ce sujet.

Quatre RTX 50 pour les ordinateurs portables en mars
Sur les ordinateurs portables, NVIDIA annonce aussi des RTX 50, et explique que sa technologie Max-Q profite de nouvelles fonctionnalités comme l’Advanced Power Gating, le Low Latency Sleep et l’Accelerated Frequency Switching qui « augmentent la durée de vie de la batterie jusqu’à 40 % par rapport à la génération précédente ».
On retrouve une RTX 5090 avec 10 496 CUDA Cores et une puissance de calcul de 1 824 TOPS pour l’IA, avec 24 Go de GDDR7. Avec la RTX 5080 on passe à respectivement 7 680 CUDA cores, 1 334 TOPS et 16 Go de GDDR7.
Deux GeForce RTX 5070 complètent là aussi la gamme. La RTX 5070 Ti avec 5 888 CUDA cores, 992 TOPS, et 12 Go de GDDR7 ainsi que la RTX 5070 avec 4 608 CUDA cores, 798 TOPS et 8 Go de GDDR7. Il faudra faire attention aux fréquences qui varient suivant les modèles d’ordinateur portable et des performances de son système de refroidissement.
Toutes les puces mobiles de la série RTX 50 seront disponibles en mars.
