Chaque fin d’année, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire se met en pause pour son traditionnel « arrêt technique hivernal ». En février, les opérations reprennent et il faut redémarrer tout ce petit monde, une opération longue et minutieuse qui prend plusieurs semaines.
Le CERN compare l’accélération de ses faisceaux de particules à une course de relais en mode crescendo : « chaque coureur est plus rapide que le précédent ». Ils sont cinq : l’accélérateur linéaire 4 (Linac 4 inauguré en 2020), le Booster du Synchrotron à protons (PSB), le Synchrotron à protons (PS), le Supersynchrotron à protons (SPS) et enfin le Grand collisionneur de hadrons (LHC).

Cette année, la course de relai a débuté le 19 février avec le premier faisceau de particules dans le Linac 4. Prise de relai du PSB le 26 février, le PS le 4 mars et enfin le SPS le 14 mars. À partir de cette semaine, « les différentes zones d’expérimentation du CERN recevront progressivement leurs premières particules, jusqu’au réveil du titan, le LHC, le 4 avril ».
Cet été, une nouveauté est programmée : « Les collisions de protons seront interrompues la dernière semaine de juin pour laisser place à un arrêt technique, avant une exploitation spéciale pour la physique prévue début juillet. Pour la première fois, le LHC injectera, accélérera et fera entrer en collision des ions oxygène. Après une période de réglage de quatre jours, des collisions oxygène-oxygène fourniront pendant quatre jours des données pour la physique ».