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La FTC poursuit la société Click Profit, accusée d’avoir détourné plusieurs millions de dollars en promettant à des consommateurs de créer des vitrines commerciales susceptibles de leur assurer d’immenses « revenus passifs ».
Aux États-Unis, une société d’e-commerce est poursuivie par la Federal Trade Commission (FTC) devant un tribunal de Floride pour avoir récupéré « au moins 14 millions de dollars » par l’intermédiaire d’un système de « revenus passifs » principalement monté sur Amazon.
IA, capital-risque et… cacahuètes
La société Click Profit, aussi connue sous les noms de FBALaunch, Automation Industries et PortfolioLaunch, a vu ses activités suspendues le 18 mars. La FTC la soupçonne d’avoir promis à des millions de consommateurs de gagner des sommes énormes via un système de création de vitrines Amazon, supposément boostées à l’IA. Click Profit, qui proposait aussi de vendre des produits via Walmart ou TikTok, a aussi fait miroiter des partenariats avec des marques comme Nike ou Disney.
Pour leur assurer ses services, l’entité demandait aux consommateurs d’avancer des investissements conséquents, qualifiés de « frais de gestion », de 45 000 dollars minimum. Ils devaient débourser plusieurs milliers de dollars supplémentaires pour acheter les stocks de leur magasin.
Attirées par les publicités trompeuses dans lesquels des clients fictifs témoignaient d’énormes bénéfices – Click Profit laissait entendre que les vitrines pouvaient être rachetées 3 à 6 fois leur prix initial par des sociétés de capital-risque –, la plupart des victimes de l’arnaque n’ont pas revu leur mise de départ, voire se sont retrouvées avec des produits invendus. Click Profit récupérait par ailleurs 35 % des moindres profits engendrés depuis les magasins créés en ligne.
L’affaire vient s’ajouter à plusieurs cas de supposée « automatisation » du commerce en ligne contre lesquels la FTC s’attaque, relève CNBC. Plusieurs sociétés se sont en effet lancées en proposant à leurs clients de gérer pour eux des magasins ou d’autres activités en ligne, contre la promesse de gagner des milliers de dollars de ces « revenus passifs ». Assurant d’immenses retours sur investissement et faisant miroiter l’usage de technologies d’IA, elles attirent des chalands qui tendent généralement à y perdre leur argent.