Le SignalGate a d’heureuses conséquences pour Signal. L’application de messagerie sécurisée a été utilisée par plusieurs membres éminents du gouvernement américain pour discuter d’un plan d’attaque au Yémen. Michael Waltz, conseiller à la sécurité de Donald Trump, a cependant invité par erreur un journaliste dans la conversation. Le contenu de la conversation a été publié par The Atlantic depuis.
Même si la Maison-Blanche minimise depuis l’incident, la bourde reste monumentale. Comme on l’a vu en fin de semaine dernière, l’évènement a beaucoup attiré l’attention sur Signal. Une médiatisation pas toujours bienveillante et qui a poussé la fondation à prendre la parole, pour expliquer comment fonctionne sa plateforme. On a également vu sa présidente, Meredith Whittaker remettre quelques pendules à l’heure dans les comparaisons avec WhatsApp.

À Wired, la fondation a indiqué en fin de semaine dernière que le nombre quotidien de téléchargements avait doublé. Il s’agirait de la plus forte augmentation jamais constatée par Signal en 11 ans d’existence. « Dans l’histoire de Signal, c’est le moment où la croissance aux États-Unis a été la plus forte, et de loin. C’est époustouflant, même pour nous », a ainsi déclaré Jun Harada, responsable croissance et partenaires à la fondation Signal.
Signal ne fournit aucun chiffre précis, mais ajoute que l’explosion a commencé juste après la publication de The Atlantic. Mieux, les chiffres se maintiendraient depuis. Wired cite les chiffres de Sensor Tower, qui vont dans le sens des déclarations de Signal, avec un boum de 105 % des téléchargements d’une semaine sur l’autre, et de 150 % par rapport à une semaine moyenne en 2024. Dans le reste du monde, l’augmentation serait d’environ 21 %.