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Donald Trump veut (aussi) fermer le fonds qui avait soutenu le développement de Signal

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Ennemi d'État... « anti-Américains » (sic)
Donald Trump veut (aussi) fermer le fonds qui avait soutenu le développement de Signal

Sous couvert de lutte contre la bureaucratie, la corruption et les ennemis des États-Unis, l’administration Trump veut fermer l’organisme qui, depuis les printemps arabes, subventionne les logiciels permettant de protéger et sécuriser l’accès à l’information, y compris dans les régimes répressifs tels que la Chine, l’Iran ou la Russie.

Donald Trump vient de couper les financements de l’agence indépendante états-unienne subventionnant une cinquantaine de projets de logiciels développés pour défendre les droits et libertés des internautes, dont la messagerie chiffrée Signal.

Un comble, alors que l’on a découvert que les plus hauts responsables de son gouvernement s’en servent, jusqu’à y discuter de leurs opérations de guerre. Un recours à la messagerie chiffrée qui ne serait pas seulement motivé par des considérations de sécurité. D’après The Independant, il s’agirait aussi de contourner l’obligation légale de garder la trace des communications privées gouvernementales.

L’Open Technology Fund (OTF) que l’administration Trump voudrait voir disparaître soutient notamment la fondation TOR, Let’s Encrypt, la distribution GNU/Linux anonymisante et « amnésique » Tails, le magasin d’applications libres F-Droid, OpenVPN, l’outil anti-censure Psiphon, PiGuard Reloaded, l’observatoire OONI de la cybercensure, le plug-in OpenPGP Mailvelope, Reproductible Builds ou encore le service de DNS Quad9.

Créé en 2012 par Radio Free Asia afin d’aider ses reporters et leurs sources à pouvoir communiquer de façon sécurisée, notamment au Tibet et dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, l’OTF s’était aussi fait connaître pour avoir contribué au financement d’Open Whisper Systems (à hauteur de près de 3 millions de dollars sur trois ans), et donc au développement de la messagerie Signal, de la distribution sécurisée Qubes OS ou de NoScript, entre autres.

À l’époque, Hillary Clinton dirigeait le Département d’État, chargé des Affaires étrangères. Marquée par la façon qu’avait eu Internet et les réseaux sociaux de contribuer aux manifestations en Iran en 2009 (qualifiées, à l’époque, de « Révolution Twitter »), puis aux printemps arabes en 2010 et 2011, elle avait alors théorisé ce qu’elle qualifia de « dilemme du dictateur » qui, confronté aux libertés permises par Internet, devrait « choisir entre laisser tomber les murs ou payer le prix pour qu’ils restent debout », comme l’avait souligné Bloomberg :

« Nous pensons que les gouvernements qui ont érigé des barrières à la liberté de l’internet — qu’il s’agisse de filtres techniques, de régimes de censure ou d’attaques contre ceux qui exercent leurs droits d’expression et de réunion en ligne — finiront par se retrouver coincés. »

Un budget passé de 10M$ en 2014 à 40M$ en 2023


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