Mais c'est meilleur

Mise à jour du 2 avril 2025 : À l’occasion des 50 ans de Microsoft, nous republions petit à petit notre dossier sur l’histoire de Windows. À l’époque, il s’était achevé sur Windows 10. Nous le complèterons vendredi par une nouvelle partie consacrée à Windows 11.
Article original du 18 novembre 2020 :
C’est en novembre 2006 que l’on découvrait Windows Vista, présenté à l’époque comme le grand remplaçant de XP. Mais il n’était qu’une étape de plus dans un cycle d’évolutions assez aléatoires qui devait nous mener progressivement au Windows 10 que l’on connaît aujourd’hui.
Lorsque Windows Vista apparaît en janvier 2007, c’est peu dire qu’il est attendu. Windows XP est en place depuis plus de cinq ans et provoque une stagnation du marché. Pourtant, l’accueil de Vista est très frais. Il se montre gourmand en ressources, exigeant une configuration nettement plus musclée.
Voulant indexer le contenu des partitions, il provoque de nombreux accès disque, tirant vers l’arrière les performances de la machine. L’ensemble donne une impression de développement à la va-vite. C’est en partie le cas, car le projet a connu bien des péripéties. Initialement connu comme le projet Longhorn, il était beaucoup plus ambitieux, mais manquant d’une vision claire. Entre-temps, l’arrivée chez Apple de Mac OS X Tiger avait fait du remous, car le système proposait plusieurs fonctions prévues par Longhorn, mais avec des performances élevées.
Le projet avait donc été redémarré. Partant du code source de Windows Server 2003 SP1, les ingénieurs ont commencé à tracer des lignes dans le système pour catégoriser les composants et réduire les interdépendances. Mais pressée par le temps, la firme a quand même lancé son produit, alors qu’il manquait cruellement d’optimisations. Aucune leçon n’avait été tirée de Windows ME. Microsoft continuera par la suite de confondre vitesse et précipitation à plusieurs reprises.

Vista débarque avec un lot conséquent de nouveautés, parmi lesquelles Aero, sa nouvelle interface. Tirant parti de l’accélération matérielle du GPU, elle présente de multiples effets comme la transparence et les ombrages. L’ensemble s’accompagne d’une collection complète d’icônes remaniées, extensibles jusqu’en 256 x 256 px.
La recherche est omniprésente dans l’Explorateur et joue un grand rôle dans le système. Il suffit par exemple d’appuyer sur la touche Windows et quelques lettres pour trouver un logiciel et l’exécuter avec Entrée. Vista inaugure aussi Internet Explorer 7, fonctionnant pour la première fois en isolation. Il introduit la navigation par onglets, la compatibilité RSS et le filtre anti-phishing qui deviendra plus tard Smart Screen.
Media Player 11 et Windows Defender sont aussi présents, de même que les applications Mail, Calendrier, Galerie de Photos, Windows DVD Maker ou encore les Gadgets, que l’on peut disposer dans une colonne à droite de l’écran. C’est aussi la première version à faire de Windows Update un composant à part. Auparavant accessible depuis une page Web, il a maintenant sa propre fenêtre et cherche des mises à jour pour d’autres produits Microsoft, dont Office. Vista fait un bond dans la sécurité, Microsoft ayant clairement retenu la leçon de Windows XP.
Il instaure l’UAC (User Account Control) qui veille à ce que l’utilisateur ne puisse plus exécuter par défaut n’importe quel processus en mode administrateur. Une autorisation est réclamée dans un espace sécurisé. Hélas, la première version de l’UAC est si paranoïaque qu’elle demande à l’utilisateur de confirmer de nombreuses manipulations, provoquant un agacement général.
Pour la première fois, le système est distribué dès le départ en versions 32 et 64 bits, moult processeurs étant alors déjà compatibles avec les instructions AMD64, généralisées plus tard en x64. Cette mouture réclame le double de mémoire vive (2 Go) et des pilotes signés, développés sur la base du WDDM (Windows Display Driver Model).
Mais Vista aurait laissé un souvenir bien plus amer si ses Service Packs n’étaient pas venus à sa rescousse. Particulièrement le SP1 sorti environ un an plus tard qui calme l’UAC et améliore nettement les performances, notamment pour les jeux DirectX 9 (Vista inclut DirectX 10). Il apporte le support du système de fichier exFAT.
Notre dossier sur l’histoire de Windows :
- L’histoire de Windows : de MS-DOS à NT 3.x
- L’histoire de Windows : l’attente fut longue avant Windows XP
- L’histoire de Windows (10)