Mercredi, la Commission européenne a prononcé ses deux premières condamnations pour infractions au Digital Markets Act. La première, de 500 millions d’euros, a frappé Apple pour ses pratiques anti-steering. La seconde, de 200 millions d’euros, a été infligée à Meta pour son mécanisme « payer ou consentir » sur les publicités personnalisées.
Nous nous posions la question d’une réaction de la Maison-Blanche. Le gouvernement américain avait en effet indiqué fin février que le DMA et le DSA seraient examinés de près. En outre, il s’était montré très clair : les sociétés américaines ne devaient être réglementées que par des lois américaines, quels que soient les marchés dans lesquels elles opèrent. La Maison-Blanche accusait également l’Europe de vouloir faire son beurre sur les grandes entreprises américaines, n’ayant pas elle-même de sociétés aussi développées.

Sans surprise, le gouvernement américain s’est montré très critique face aux condamnations d’Apple et Meta. « Cette nouvelle forme d’extorsion économique ne sera pas tolérée par les États-Unis », a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche à Reuters. « Les réglementations extraterritoriales qui ciblent spécifiquement les entreprises américaines, étouffent l’innovation et permettent la censure seront considérées comme des obstacles au commerce et une menace directe pour la société civile libre », a-t-il ajouté.
Au vu des tensions actuelles, il est probable que le gouvernement américain contre-attaque. Donald Trump avait menacé par exemple d’adapter les droits de douane si l’Union européenne ne freinait pas sur la régulation des grandes entreprises.