Le lancement était prévu pour le 9 avril, mais il a été reporté. C’est finalement hier que la fusée Atlas V (551) d’United Launch Alliance (ULA) a décollé de Cape Canaveral en Floride. Nom de code de la mission : Kuiper-1.
Elle devait déposer les 27 premiers satellites de production (deux prototypes ont déjà été lancés) à 450 km d’altitude. Il ne s’agit que des premiers jalons d’une constellation qui comprendra à terme pas moins de 3 200 satellites.
Sur X, Andy Jassy (CEO d’Amazon) confirme que « les 27 premiers satellites fonctionnent comme prévu en orbite basse ».

L’été dernier, l’Arcep avait autorisé les premières stations au sol pour Kuiper, suivi par d’autres fin 2024. Elles sont indispensables pour proposer un accès à Internet par satellite. Si les terminaux communiquent avec des satellites, il faut bien que ces derniers accèdent à Internet pour renvoyer des données. C’est le rôle des stations au sol.
Amazon dispose donc de premiers satellites en orbite, mais pas encore d’offres commerciales (les prix ne sont pas connus). Starlink de SpaceX est de son côté disponible depuis longtemps en France, à partir de 29 euros par mois pour « une faible utilisation », après achat du kit satellite à partir de 299 euros. Starlink dispose pour rappel de plus de 10 000 satellites en orbite.
Les ambitions d’Amazon sont grandes pour Kuiper : « fournir une connectivité haut débit aux 400 à 500 millions de foyers qui n’en ont pas aujourd’hui (ainsi qu’aux gouvernements et aux entreprises à la recherche d’une meilleure connectivité et de meilleures performances dans les zones plus reculées) », affirmait il y a un an Andy Jassy.