Il y a trois semaines, l’entreprise européenne (franco-italienne) de semi-conducteurs annonçait un « plan de transformation » avec la suppression de pas moins de 2 800 postes sur trois ans à l’échelle mondiale, sur le principe de départs volontaires.
À nos confrères de France Bleu (désormais « ici ») la direction de STMicroelectronics indique « qu’environ 1 000 postes vont être supprimés en France, sur les 2 800 prévus dans le monde ». Cette annonce a été faite cette semaine durant un Comité social et économique avec les syndicats.
« Le fabricant de semi-conducteurs assure qu’il s’agira de départs volontaires « qui pourraient intervenir d’ici à fin 2027 », mais ne précise pas quels sites seront touchés par ces départs », ajoutent nos confrères. Il y a trois semaines, la direction de l’entreprise affirmait que « la ligne de production en 300 mm de Crolles (France) se verra confortée en tant que cœur de l’écosystème de produits digitaux de ST ».
« Tout le projet sera mis en œuvre sur la base du volontariat, avec des options de mobilités interne et externe d’ici à fin 2027 […] Il n’y aura aucun départ contraint dans le cadre de ce projet », affirme l’entreprise dans un communiqué transmis à ici Touraine.
La CFDT fait part de son inquiétude auprès de nos confrères : « Nous craignons que la direction pousse les départs au détriment des mesures favorisant la formation et la reconversion professionnelle vers les métiers en croissance et les projets critiques ».
« Avec 1 000 départs volontaires, 2 500 mobilités internes, et l’attrition naturelle d’environ 300 personnes, il n’y aura plus qu’un quart des effectifs actuels sur les sites français de Microelectronics », alerte Sandy Bel (déléguée syndicale CGT STMicroelectronics), comme le rapporte Libération.
STMicroelectronics a pour rappel publié ses résultats trimestriels cette semaine, avec une forte baisse des revenus : 2,5 milliards d’euros, contre 3,5 milliards un an auparavant, soit une baisse de 27 %. Sur trois mois, la baisse est de 24 %. « Le secteur des semi-conducteurs est miné par la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, qui a fortement augmenté les droits de douane s’appliquant aux produits entrants aux États-Unis », explique Le Monde.