« Vous avez volé la clé du bureau des brevets ? »
Oui, Armageddon, comme le film éponyme ou Bruce Willis (aidé de Ben Affleck) sauve une nouvelle fois le monde. Cela fait maintenant 10 ans que le Comité des Nations unies pour l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS) a finalisé « une recommandation à l’ONU sur la manière de défendre la Terre contre d’éventuels impacts d’astéroïdes ». Le travail avance… doucement.
L’Agence spatiale européenne rappelle que, « par un étrange coup du sort, l’astéroïde Tcheliabinsk a frappé le jour même où le Groupe de travail sur les objets géocroiseurs du Comité des Nations unies pour l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS) se réunissait à Vienne pour finaliser une recommandation à l’ONU sur la manière de défendre la Terre contre d’éventuels impacts d’astéroïdes ».
Tcheliabinsk est une ville de Russie (dans l’Oural) où un astéroïde d’un peu moins de 20 mètres et pesant tout de même plus de 10 000 tonnes s’est désintégré dans l’atmosphère, en février 2013. Après celui de Toungouska (Sibérie) en 1908, c’est le second plus gros astéroïde à venir frapper la Terre, avec des conséquences importantes, explique l’Agence spatiale européenne (ESA).
De Toungouska à Tcheliabinsk : attention, chute d’astéroïde
À Toungouska, « l’explosion dégage plus de 10 mégatonnes d’énergie (cent fois Hiroshima), et souffle les arbres comme des fétus de paille dans un rayon de 20 km. La déflagration aurait été audible dans un rayon de 1 500 km », explique le Centre national d’études spatiales (CNES).
Un peu plus de 100 ans plus tard, à Tcheliabinsk, « l’onde de choc a fait plus de 1 500 blessés et endommagé 7 300 bâtiments. De nombreuses personnes ont également été blessées par des éclats de verre projetés alors qu’elles regardaient par les fenêtres pour voir ce qui se passait », explique l’Agence spatiale européenne.