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☕️ Des experts de l’ONU s’inquiètent de l’ampleur du (cyber)harcèlement contre Rokhaya Diallo

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une femme sur son ordinateur

« France : harcèlement et diffamation à l’encontre de la journaliste et défenseuse des droits humains Rokhaya Diallo », c’est le titre de la lettre publiée le 1er février sur le site de la Rapporteuse spécialise sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains à l’ONU, Mary Lawlor.

Plus habituée à défendre les personnalités ciblées par des régimes non démocratiques, l’experte s’y inquiète du sort réservé à la journaliste et activiste antiraciste Rokhaya Diallo, qui travaille aussi bien pour des médias français (Binge Audio, Arte) qu’anglophones (le Guardian, le Washington Post), par ailleurs chercheuse en résidence à l’université de Georgetown aux États-Unis.

Dans ce texte co-signé par plusieurs autres experts des Nations Unis, Mary Lawlor s’inquiète des poursuites judiciaires, de la surveillance et des intimidations et diffamations qui visent Rokhaya Diallo.

« Ces différentes attaques semblent être directement liées à son travail légitime en faveur des droits de l’homme, notamment les droits des femmes, des personnes d’ascendance africaine et l’exercice de son droit à la liberté d’expression », indique le document.

Auprès de Médiapart, la journaliste explique que « l’extrême-droite et le Printemps républicain » la ciblent régulièrement, notamment en ligne, pour tenter d’empêcher ses prises de paroles sur les questions de racisme institutionnel et d’islamophobie en France. 


Outre les multiples procès intentés contre elle ou par elle en diffamation, et son exclusion en 2017 du Conseil national du numérique (CNNum), qui avait été commenté jusque dans un éditorial du New-York Times, les experts onusiens s’émeuvent de la virulence des attaques numériques qui visent la journaliste, notamment via le compte Facebook « iLaïk », financé par l’argent public du Fonds Marianne.

En réponse au document, le gouvernement a envoyé à l’ONU une lettre de dix pages rappelant principalement les principes de la lutte contre le racisme et de la protection des journalistes en France. 
Rokhaya Diallo, elle, souligne le coût psychologique des problématiques visées.

À Mediapart, elle déclare par ailleurs n’être que la « partie visible de l’iceberg » : beaucoup d’autres personnes subissent des attaques similaires sans bénéficier de la position qui lui permet de « publiquement protester ».


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