Ça va couper chérie !

Les premières réactions en réponse à l’annonce des 155 millions d’euros sabrés dans le Plan France Très Haut Débit (THD) étaient la surprise, l’incompréhension et l’indignation. Et maintenant ? Il reste beaucoup de questions. Le financement du projet de fibrer Mayotte sauterait selon Ariel Turpin, contacté par Next.
Le décret n° 2024-124 du 21 février 2024 « portant annulation de crédits » n’a certainement pas fini de faire parler de lui. Au programme, la suppression de 10 milliards d’euros du budget de l’État, dont 904 millions (excusez du peu) pour la recherche et à l’enseignement supérieur.
Sur le Plan France Très Haut Débit (déploiement de la fibre en France), près de 117 millions d’euros (116 811 505 euros précisément, soit 27 % de son budget 2024) sont sabrés. Près de 38 millions d’euros (37 811 505 euros) d’autorisations d’engagement sont aussi annulés.
La différence entre autorisations d’engagement et crédits de paiement est détaillée sur cette page du ministère de l’Économie. Les autorisations d’engagement sont « la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées », elles « sont entièrement consommées dès l’origine de la dépense ». Les crédits de paiement représentent de leur côté « la limite supérieure des dépenses pouvant être ordonnancées ou payées pendant l’année pour la couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations d’engagement ».
Sans surprise, les réactions sont vives du côté des fédérations et des associations impliquées dans le déploiement de la fibre en France. D’autant que le FTTH a vocation à remplacer le cuivre comme service universel. Les lignes permettant d’utiliser le xDSL sont d’ailleurs en train d’être coupées (la procédure s’étendra jusqu’en 2030).