Meta cagoule

On savait que Meta travaillait sur l’interopérabilité de WhatsApp avec d’autres messageries, en vertu de son statut de contrôleur d’accès imposé par le DMA. Maintenant que ce dernier est appliqué, la société donne un peu plus de détails et y intègre Messenger, également concerné par les mesures.
Le DMA impose aux très grosses sociétés des obligations particulières pour les empêcher de distordre la concurrence. Chez Apple, cela se traduit par de vastes changements au sein d’iOS et de l’App Store, ainsi que par des récriminations. Chez Google, plusieurs modifications ont été faites dans les services, notamment la recherche qui ne peut plus intégrer certains services. Chez Meta, cela passe surtout par un gros chantier sur les deux messageries les plus utilisées au monde, Messenger et WhatsApp.
On avait déjà une bonne idée de ce que préparait l’entreprise, car elle avait communiqué sur le sujet il y a un mois. Il s’agissait, dans les grandes lignes, de créer une infrastructure d’interconnexion où deux protocoles de chiffrement entreraient en contact : celui de l’application requérante et le protocole Signal, utilisé par WhatsApp.
« Cela permet aux utilisateurs de fournisseurs tiers qui choisissent d’activer l’interopérabilité d’envoyer et de recevoir des messages avec des utilisateurs ayant opté pour Messenger ou WhatsApp – tous deux désignés par la Commission européenne comme devant fournir de manière indépendante l’interopérabilité aux services de messagerie tiers », explique ainsi Meta dans un billet publié hier soir.