Libres mais pas forcément gratuits

Le logiciel libre a une place importante dans l’univers de la recherche publique. De nombreux chercheurs contribuent à des projets du libre ou en créent. Le CNRS veut maintenant aider ses chercheurs à intégrer leurs logiciels dans une « logique de satisfaction d’objectifs économiques viables » avec un programme de financement appelé « OPEN ».
On ne pouvait pas faire plus classique dans le nom de ce programme du CNRS : « OPEN ». Celui-ci a pour ambition d’accompagner les projets de logiciels libres des chercheurs du centre scientifique le plus connu de France pour « construire les meilleures façons de générer des revenus ou d’avoir un impact sociétal ou environnemental ».
Depuis plusieurs années maintenant, les structures scientifiques ont pris la main sur le mouvement de l’open science. Accès ouvert aux articles scientifiques ou open data. Alors qu’au départ, ces sujets étaient portés par des militants sur le terrain, le mouvement s’est petit à petit institutionnalisé.
Le résultat est une augmentation importante de l’ouverture des publications de leurs chercheuses et chercheurs. Mais elle s’est faite à un coût exorbitant et, contrairement à ce qui était voulu par le mouvement à l’origine, a permis aux multinationales de l’édition scientifique de conforter leurs places et d’augmenter leurs profits.
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- L’exorbitant coût de l’accès ouvert à la recherche française