
Un employé de Google a confirmé à Forbes que la conservation de l’historique des positions de Google Maps sur les terminaux de ses utilisateurs allait permettre à l’entreprise de ne plus répondre aux « mandats de géolocalisation » (geofence en anglais) des services de police.
Ces requêtes, également appelées recherches de géolocalisation inversée, permettaient aux forces de l’ordre d’obtenir de Google la liste des personnes s’étant géolocalisés à proximité d’un point donné.
« Ces mandats sont dangereux », explique écrit Jennifer Lynch, avocate à l’Electronic Frontier Foundation : « ils menacent la vie privée et la liberté car non seulement ils fournissent à la police des données sensibles sur des individus, mais ils pourraient également transformer des innocents en suspects ».
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Cette décision intervient quelques jours seulement après que la Cour d’appel du quatrième circuit des États-Unis, en Virginie, où il a été demandé d’évaluer la légalité fondamentale des mandats de geofence, précise Forbes.
Google avait signalé en 2021 que les mandats de geofence représentaient 25 % de tous les mandats qu’il recevait chaque année de la part des autorités états-uniennes. Leur volume avait triplé entre fin 2018 et fin 2019, pour atteindre 3 000 mandats en un seul trimestre.
Apple avait déclaré plus tôt cette année avoir reçu, elle aussi, de telles demandes de géolocalisation, mais qu’elle ne pouvait pas fournir de données en raison de la manière dont elle protège la localisation des utilisateurs, souligne Forbes.