Alors qu’on connait déjà la réponse : 42 !

Comme prévu, le supercalculateur Jean Zay gagne en puissance. D’ici quelques semaines, il va passer à 125,9 PFlop/s avec l’ajout de 14 racks de calcul BullSequana XH3000 d’Eviden, pour un total de 728 CPU Intel Sapphire Rapids et 1 456 GPU NVIDIA H100. On en profite pour détailler la configuration complète de Jean Zay.
Le supercalculateur Jean Zay a été acheté par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation via le GENCI (Grand équipement national de calcul intensif). Le contrat a été signé avec Hewlett-Packard Enterprise le 8 janvier 2019. Il est installé à l’IDRIS, le centre national de calcul du CNRS sur le plateau de Saclay. Il a depuis été amélioré à plusieurs reprises.
16PFlop/s au lancement, puis 28 et 36,85 PFlop/s
À son lancement au premier semestre 2019, il avait une puissance crête de 15,9 PFlop/s. Une première extension a été mise en place durant l’été 2021 pour passer 28 PFlop/s et une seconde en juin 2022 pour atteindre 36,85 petaflops. Au classement des 500 plus gros supercalculateurs, il est 167e avec une puissance de 4,48 petaflops mais cela ne concerne qu’une seule des « partitions » du supercalculateur (il était 42e an classement de juin 2019).
L’année dernière à VivaTech, Emmanuel Macron annonçait « investir 50 millions pour quadrupler les capacités du supercalculateur Jean Zay ». De son côté, la Direction générale des entreprises (DGE) annonçait dans un rapport de 2023 « la multiplication par 10 des capacités du supercalculateur Jean Zay, pouvant entraîner à terme 4 à 5 grands modèles de langage par an ». Dans les deux cas, aucune précision n’était apporté sur la méthode de calcul.
Le GENCI rappelle que pour cette amélioration du supercalculateur, 40 millions d’euros lui ont été attribués. « Cette subvention exceptionnelle s’accompagne également de 10 millions d’euros pour renforcer et prolonger les ressources humaines du Programme national de recherche en intelligence artificielle (PNRIA) et accompagner les communautés IA ».
Quoi qu’il en soit, les travaux ont commencé au début de l’année, mais les chercheurs ont été prévenus au dernier moment. La communauté scientifique a ainsi « été prise de court par cette opération qui rend caduc le travail de planification à long terme en cours », regrettait Julie Deshayes, directrice de recherche du CNRS et chercheuse en océanographie physique.
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