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☕️ Un logiciel de reconnaissance faciale identifie un afro-américain à partir d’une vieille photo

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Un homme noir regarde la caméra. Sur son visage, des traits blancs suggèrent un traitement algorithmique.

Un Afro-Américain de 39 ans vient d’être incarcéré pour un meurtre commis en 2012, rapporte le Daily Mail. Il a été confondu grâce à un logiciel de reconnaissance faciale à partir d’une photo prise par un téléphone portable cette année-là.

En 2012, un Afro-Américain de 34 ans, Julio Torres, était abattu en Pennsylvanie après une altercation avec deux autres Afro-Américains. Des images de vidéosurveillance indiquaient qu’ils avaient bu dans des gobelets en polystyrène.

Leur analyse génétique permettait l’identification de l’un des deux suspects, dont l’ADN figurait dans une base de données policière. Il a été condamné à cinq ans de prison en 2013 après que les policiers ont déterminé que ce n’était pas lui qui avait tiré.

L’identité du meurtrier, dont l’ADN n’avait pas été préalablement fiché, n’avait pu être confondue, jusqu’à ce qu’une unité « cold case » ne rouvre l’affaire l’an passé.

Les enquêteurs ont en effet récupéré une photo du tireur présumé prise à l’époque avec un téléphone portable lors d’une fête quelque temps avant l’homicide. Un logiciel de reconnaissance faciale leur a indiqué l’identité d’un suspect potentiel.

Ce dernier, Vallis L. Slaughter, 39 ans, placé sous surveillance, avait l’habitude de fumer sur le trottoir devant le logement de sa mère, chez qui il vivait, et de jeter les mégots par terre. L’analyse génétique de l’un de ses mégots a confirmé que l’ADN prélevé sur le gobelet en 2012 était bien le sien.

Jusqu’alors, l’utilisation policière de la reconnaissance faciale biométrique s’était surtout illustrée, aux États-Unis, pour avoir identifié, à tort, des Afro-Américains innocents de ce dont ils furent pourtant accusés.

Il est en effet notoire, depuis la publication de l’étude Gender Shades par la chercheuse Joy Buolamwini en 2018, que plus la peau d’un sujet est foncée, moins les algorithmes de reconnaissance faciale fonctionnent correctement.

L’identification de Vallis L.Slaughter semble montrer, a contrario, qu’elle peut aussi s’avérer efficace, même à partir d’une photo de mauvaise qualité.


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