
Il en va du traitement non biaisé des développements de l’intelligence artificielle, mais aussi de la tech en général : les médias doivent veiller à l’équilibre de leurs sources et de leurs représentations. C’est le sens du débat qui a agité le milieu de l’IA après un article du New-York Times publié début décembre.
Intitulé « Qui est à l’origine du mouvement moderne en faveur de l’intelligence artificielle ? », celui-ci listait : douze noms, douze hommes, dont beaucoup déjà connus pour d’autres faits d’armes (investissements, création/direction de Big Tech, etc).
Or les femmes sont nombreuses dans ce champ. Elles sont audibles, aussi : mi-octobre, le magazine Nature retraçait les effets nombreux et concrets qu’avaient eu les travaux de Joy Buolamwini et Timnit Gebru sur le champ de la reconnaissance faciale et de la surveillance algorithmique.
Fin décembre, c’est Forbes qui appelait à ne pas faire des expertes de l’IA des « figures de l’ombre », en référence aux mathématiciennes afro-américaines qui ont participé aux travaux de la NASA, mais ont longtemps été oubliées. Le média citait alors Fei-Fei Li (spécialiste de la vision artificielle, ancienne de Google, fondatrice du Human-Centered AI Institute à Stanford), Abeba Birhane (spécialiste de sciences cognitives et de l’éthique de l’IA) ou Margaret Mitchell (co-autrice de l’article sur les perroquets stochastiques, désormais employée par Hugging Face).
En France et en Europe, nous le rappelions déjà le mois dernier, elles sont nombreuses, aussi, qui travaillent dans le domaine et ses multiples applications. Pour les trouver, comme toujours, une bonne tactique consiste à se tourner vers les réseaux (comme celui créé par l’UNESCO), les associations professionnelles ou les outils spécialisés.