Les facteurs premiers, shortez les mains en l’air !
Aprés Grover, il est temps de passer à l’algorithme de Shor. Il est souvent agité comme étant le tueur du chiffrement RSA. C’est vrai en théorie, mais comme souvent avec le quantique, il y a un grand pas à franchir pour passer à la pratique. C’est l’occasion de rappeler l’importance des qubits, de la correction d’erreur et des portes logiques. Dans tous les cas, Shor fonctionne, il a déjà permis de factoriser des nombres.
Dans le cadre de notre dossier sur l’informatique quantique, nous avons déjà expliqué ce qu’étaient les qubits, des bits qui valent à la fois 0 et 1 (pour simplifier). On ne parle plus de portes logiques, mais de portes quantiques avec des modes de fonctionnement différents. Elles doivent notamment obéir aux autres règles de la physique quantique, et donc être réversibles. Rien d’insurmontable, mais cela implique bien souvent une augmentation de la complexité du traitement des données. Le gain se fait sur la vitesse de calcul, qui est sans commune mesure.
Nous avons également détaillé le principe de fonctionnement de l’algorithme de Grover, un exemple pratique de l’utilisation de l’informatique quantique… modulo tout de même l’utilisation de l’« oracle » aussi appelé « boîte noire ». Passons maintenant à un autre algorithme qui fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années : celui de Shor.
- Informatique quantique, qubits : avez-vous les bases ?
- Informatique quantique, algorithme de Grover : entre mythe et espoir