VSA va pas le faire

Un rapport sénatorial constate que la vidéosurveillance algorithmique (VSA), un an après la promulgation de la loi autorisant son expérimentation, serait « loin des objectifs fixés ». Elle déplore qu’une seule expérimentation, limitée à « 6 caméras et 4 cas d’usages » (à comparer aux 8 « évènements prédéterminés » autorisés), ait à ce jour été effectuée.
À moins de 100 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, une mission d’information sénatoriale a présenté son rapport intitulé (sans ironie) « Gagner la médaille d’or de la sécurisation des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 » et ses 55 préconisations, fruit de 95 auditions et de cinq déplacements, rapporte Public Sénat.
Les deux rapporteures Agnès Canayer (apparentée LR) et Marie-Pierre de la Gontrie (PS) ont livré « un satisfecit général », tout en déplorant que le déploiement de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dite « intelligente » ou « augmentée », point fort de la loi adoptée l’an passé, « est loin des objectifs fixés ».
« La vidéoprotection augmentée ne sera pas optimum au moment des JO. Mais les JO seront un grand terrain de jeux pour l’expérimenter », a regretté Agnès Canayer qui souligne par ailleurs qu’ « il faudra plus de forces de sécurité intérieure ou de forces de sécurité privée pour compenser ce défaut d’outils technologique ».