191 hectares de datacenter devraient voir le jour dans la périphérie de Talavera de la Reina, au sud-ouest de Madrid, en Espagne.
Proche du fleuve Tage, le centre de données devrait être l’un des plus grands d’Europe, dans un pays qui attire de plus en plus les géants du numérique pour leurs projets de stockage.
Initialement, ce datacenter aurait dû être construit aux Pays-Bas, où la pression citoyenne et gouvernementale a poussé à l’abandon du mégaprojet. En Espagne, la région dans laquelle Meta s’apprête à construire subit pourtant de forts épisodes de chaleur et de sécheresse, pointe Reporterre.
Auprès du média, le cabinet régional en charge du développement durable et Meta soulignent tous les deux que tous les objectifs de développement durable sont pris en compte.
Le campus, qui sera composé de 2 bâtiments dédiés aux serveurs et trois dédiés à la gestion, devrait consommer 511 millions de litres d’eau, principalement potable, par an.
C’est 100 millions de moins que lors des premières estimations, grâce à un procédé de refroidissement à air sec et au redimensionnement des bâtiments, indique le rapport d’impact environnemental.
Le document estime que seuls 40,6 millions de litres seront dédiés au refroidissement des serveurs, et le reste alloué aux autres activités. Une curieuse répartition sur laquelle le quotidien El Diario n’a pas réussi à obtenir de précisions.
Inquiètes, des associations comme Tu Nube Seca Mi Rio (ton nuage assèche mon fleuve) tentent de sensibiliser la population aux risques que pose le projet, sans grands succès.