Les comptes de personnalités publiques particulièrement visés
Si elle est loin d’être la seule, la Russie reste le pays d’origine de la majorité des réseaux d’activité inauthentique repérés et limités par les équipes de Meta. Pour l’heure, mis à part le volume de contenus faux publiés, l’IA générative ne change pas grand-chose aux menaces repérées.
Dans son rapport trimestriel sur les activités inauthentiques (coordinated inauthentic behavior, CIB) détectées sur ses plateformes, Meta détaille six opérations d’influence organisées depuis la Russie, le Vietnam et les États-Unis.
Signé par Margarita Franklin, Mike Torrey, David Agranovich et Mike Dvilyanski, le document se penche aussi sur l’usage d’intelligence artificielle générative par les acteurs malveillants. À l’heure actuelle, ces technologies ne semblent leur apporter que des « gains en termes de productivité et de génération de contenus », sans menacer les capacités de Meta à « perturber leurs opérations ».
Les auteurs du rapport invitent par ailleurs journalistes et personnalités publiques à rester vigilantes – de même que le grand public. En effet, les réseaux d’influence tendent de plus en plus à viser les personnes suivies par de larges communautés pour crédibiliser leurs faux récits. Les personnalités politiques et médiatiques sont aussi plus à risques de subir des tentatives de piratage de leurs comptes sociaux.
La publication du premier rapport de Meta sur les comportements inauthentiques remonte à 2017. Depuis, souligne l’entreprise, la Russie reste la première source de ce type d’actions – l’équipe en charge de la lutte contre les menaces affirme avoir mis des bâtons dans les roues de 39 opérations d’influence issues de ce pays. À sa suite, elle indique que le deuxième auteur d’interférence est l’Iran (30 réseaux repérés) et la Chine (11).
La Russie, premier adversaire
Le comportement des agents d’influence russes a évolué avec le temps, soulignent les auteurs du rapport. Au départ, ces derniers agissaient sur une variété de sujets, « des guerres culturelles à des questions sociales inflammables ».