Predators !

Le mouvement de l’open access a bien évolué depuis ses débuts. Des entreprises d’édition y ont vu leurs intérêts. Au point que de nouvelles dérives pointent le jour. Les communautés de recherche en informatique tentent de réagir en proposant des recommandations pour les éviter.
De plus en plus d’articles scientifiques sont accessibles dès leur publication. L’année dernière, le baromètre de la science ouverte indiquait que deux tiers des articles publiés en 2021 étaient disponibles en open access fin 2022. Rançon de cette gloire, les éditeurs scientifiques commerciaux n’y ont pas vu une menace pour leur business plan mais plutôt une opportunité.
En utilisant ce qui est appelé dans le milieu le modèle « Gold » ou « auteur- payeur » (c’est -à-dire que les éditeurs font payer les chercheurs qui veulent publier dans leurs revues), certains éditeurs ont utilisé l’open access pour augmenter leurs revenus, souvent au détriment de la qualité des articles scientifiques publiés.
Comme nous l’expliquions l’année dernière, cela a eu pour effet de faire exploser le coût de l’accès ouvert à la recherche française : 31 millions d’euros pour les institutions de recherche françaises en 2020. Mais ce n’est pas la seule conséquence.