De l'AdTech à l'ADINT
Patternz avait été conçue pour le « suivi, traçage et surveillance » des téléphones portables à des fins de sécurité nationale. Son directeur technique avait par ailleurs élaboré l’architecture de la première version du logiciel espion Pegasus.
Des centaines de milliers d’applications faisaient partie d’un « puissant outil de surveillance de masse », Patternz, susceptible de surveiller l’emplacement physique, les loisirs et les membres de la famille de leurs utilisateurs, révèle 404 Media.
Son enquête s’appuie sur des documents marketing et des vidéos désormais supprimés, une analyse technique légale et des recherches menées par des défenseurs de la protection de la vie privée. Elle a conduit Google et PubMatic, une autre société de publicité, à couper les ponts avec la régie publicitaire liée à ce prestataire de surveillance.
Dans une vidéo téléchargée sur YouTube en janvier 2023, qui a été retirée après que 404 Media lui avait posé des questions, Rafi Ton, qui se présentait comme le PDG de Patternz, déclarait « nous analysons le comportement de plus de 600 000 applications ».