Une dizaine de jours à peine après un tweet, dans lequel il affirmait que le parti Alternative für Deutschland (AfD, d’extrême droite) était le seul capable de « sauver l’Allemagne », Elon Musk réitère.
À moins de deux mois des élections législatives, prévues pour le 23 février 2025, l’homme le plus riche du monde a signé une tribune au vitriol dans Welt am Sonntag, l’édition dominicale du journal Die Welt. Il y explique son ingérence par sa qualité d’investisseur : Tesla exploite à Grünheide, proche de Berlin, sa seule usine européenne.
Les éléments du programme de l’AfD qu’il cite pour expliquer son soutien (baisse des impôts, dérégulation, renforcement du contrôle migratoire et réforme de la politique) sont pourtant des propositions également présentes dans les programmes de l’Union chrétienne-démocrate (CDU / CSU) et du parti libéral FDP, relève Le Monde.
Sa prise de position suscite une vive polémique outre-rhin, dans la mesure où elle donne un vernis de respectabilité à un parti reconnu en 2021 comme « organisation d’extrême droite » par les services de renseignement intérieur allemands et placé sous surveillance. Quelques jours plus tôt, des membres du SPD avaient déjà appelé à limiter le pouvoir de l’entrepreneur.
Journal libéral-conservateur, Die Welt est la propriété du groupe Axel Springer, aussi propriétaire de Bild et Politico. À la suite de la publication du texte de Musk, la directrice des pages opinions du journal, Eva Marie Kogel, a démissionné.