Les électrons dirigent le monde (numérique)

Après les annonces du Premier ministre pour l’installation de datacenters en France, c’est au tour d’EDF de leur ouvrir les bras en proposant des « sites adaptés ». Comme nous allons le voir, la puissance électrique disponible est un enjeu de plus en plus important. Si la production d’électricité peut répondre aux besoins, le problème vient de l’infrastructure de distribution.
Le Sommet pour l’action pour l’IA a été le théâtre de nombreuses annonces (plus ou moins précises et à plus ou moins longue échéance), avec la volonté pour la France d’attirer des géants du Numérique. Les datacenters sont l’un des principaux leviers, en témoigne l’annonce par François Bayrou des 35 sites industriels « clés en main ».
EDF propose de louer des terrains déjà raccordés au réseau électrique
EDF a aussi répondu présente lors du Sommet de l’IA avec l’annonce du « lancement prochainement d’un appel à manifestations d’intérêt auprès des entreprises du numérique » afin de « leur proposer un accès à des sites adaptés pour leurs projets de développement de nouveaux centres de données en France ».
L’entreprise est l’un des plus gros propriétaires fonciers en France. L’entreprise s’appuie donc sur cette double casquette (propriétaire de terrain et producteur d’électricité) pour louer des emplacements « déjà raccordés au réseau électrique, ce qui permettra de réduire de plusieurs années la durée nécessaire à la réalisation des projets ».
« EDF a pré-identifié quatre sites industriels, sur son propre foncier, disposant d’une puissance totale déjà disponible estimée à 2 GW ». Les travaux d’identification des terrains continuent et deux sites supplémentaires devraient être annoncés à l’horizon 2026. Ni EDF ni Matignon n’ont donné de détail sur les emplacements des sites.
En France, la production d’électricité est excédentaire
La disponibilité des lignes électriques avec une puissance suffisante est un vrai enjeu, comme nous l’expliquait Fabrice Coquio, président de Digital Realty France, lors d’une visite fin janvier dans un datacenter (MRS3) à Marseille.