[Dossier] Internet, mode d’emploi : trouver le bon chemin avec BGP (partie 3)

Ce protocole peut faire tomber Internet, tremblez !

Dans les deux premières parties de notre dossier, nous avons expliqué ce qu’était une URL et ce qu’elle contenait. Nous avons ensuite transformé notre nom de domaine en adresse IP afin d’aller joindre le serveur. « Y’a plus qu’à » pour reprendre l’expression consacrée. Mais comment ? Internet ce sont des sacs de nœuds dans des sacs de nœuds, dans des sacs…

De notre URL, nous avons obtenu l’adresse IP du serveur à joindre. La suite des opérations n’est plus du ressort de votre ordinateur ni de votre navigateur, mais de votre FAI. Il doit trouver la bonne route pour joindre le serveur.

Suivant les FAI et de nombreux paramètres, la route à suivre peut varier. Il y a généralement des redondances, pour que le serveur soit toujours accessible en cas de coupure, quitte à prendre plus de temps. Il n’y donc pas qu’un seul chemin, mais peu importe. Imaginez que vous êtes dans un taxi : vous donnez la destination et vous vous laissez guider.

Introduction à BGP (n’ayez pas peur)

Et notre « GPS » du jour s’appelle BGP, pour Border Gateway Protocol. Vous en avez certainement entendu parler lorsque de mauvaises annonces de routes font planter une bonne partie d’Internet, parfois à travers le globe. On se souvient par exemple qu’une partie des sites Internet était inaccessible en France à cause d’un problème de routage… en Malaisie.

• Internet : une partie des sites inaccessible à cause d’un problème de routage

Comme DNS, BGP est un vieux de la veille. Ce protocole est la version moderne d’Exterior Gateway Protocol (EGP) qui était utilisé dans la dorsale ARPANET, l’ancêtre d’Internet. BGP est actuellement en version 4 qui date de 1994.