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Bonne nouvelle, la qualité des réseaux en fibre s’améliore sur les taux de panne et les échecs au raccordement. L’Arcep affute ses outils de mesure avec de nouveaux indicateurs et prépare une expérimentation : le passage, dans certains cas, d’un mode STOC à un mode OI. Un vieux serpent de mer qui devrait rapidement devenir réalité.
L’Arcep a publié ce matin son 5ᵉ observatoire de la qualité des réseaux en fibre optique. Le gendarme des télécoms organisait dans le même temps une conférence de presse. Next était présent. Dans l’ensemble, les tendances vont dans le bon sens, celui d’une amélioration des réseaux. C’était déjà timidement le cas sur les précédents observatoires.
Qualité des réseaux : « on semble être dans la bonne direction »
Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep, reconnait « que c’était très long pour avoir ces résultats ». Elle ajoute que « ce n’est pas anormal » pour autant, puisqu’il s’agit de faire bouger de lourdes pratiques de l’industrie. Quoi qu’il en soit, « on semble être dans la bonne direction ».
Attention, la présidente de l’Arcep ne crie pas victoire pour autant : « Les résultats doivent s’apprécier dans la durée […], on a bien compris qu’il y a encore des problèmes […] On ne baisse pas la garde et la pression sur les opérateurs ». Elle ajoute recevoir « beaucoup moins d’alertes des élus », même s’il y en a toujours dans certaines zones.
Taux de pannes : du mieux, mais toujours un fort contraste
Sur les taux de pannes, malgré une « situation contrastée en fonction des réseaux », la tendance est plutôt positive avec une baisse. « À l’échelle nationale, le taux moyen de pannes a diminué, en passant de 0,19 % en janvier 2024 à 0,13 % en octobre 2024 », indique l’observatoire.
Tandis que « pour les réseaux les plus dégradés, le taux moyen de pannes a diminué, en passant de 0,51 % en janvier 2024 à 0,30 % en octobre 2024 ».
Les « pires » réseaux sont toujours les mêmes : Altitude avec Sequantic et Tutor (deux réseaux rachetés en 2021) sur les deux premières positions, puis deux réseaux d’Altice, de nouveaux deux réseaux d’Altitude issus du rachat et plus d’une dizaine de réseaux Altice.
Sur les taux de panne, l’Arcep vise une moyenne aux alentours (voire en dessous) de 0,1 %. « Il y a des réseau aujourd’hui qui semblent bien construits, dimensionnés et exploités par les opérateurs d’infrastructure. Ils ont un taux de panne à 0,05, 0,03 et 0,01 % ».
Échecs de raccordement : stabilité globale des taux
Passons aux échecs de raccordement, « l’Autorité observe une stabilité globale des taux […] sur les derniers mois d’observation. Un léger rebond est toutefois visible sur le dernier mois d’observation ».
Pour cet indicateur, « c’est vraiment plus compliqué de donner une cible ». L’objectif serait d’amener l’ensemble des opérateurs au niveau de ceux qui sont au plus bas actuellement. Les mauvais élèves sont toujours les mêmes avec Altitude et Altice en tête de tableau (et largement).
