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Souveraineté, latence : deux nerfs de la guerre dans l’espace

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Dans l'espace, personne n’entend crier la France et l’Europe
Carte Nex York satellite

Dans l’espace comme dans le monde numérique, la souveraineté occupe une place centrale. De nombreux projets sont en cours pour les (constellations de) satellites, mais l’Europe manque cruellement de lanceurs. Au-delà de la souveraineté, la question des performances et de la latence s’invite dans la stratégie militaire : « Demain, la victoire dépendra de notre rapidité dans le recueil de l’information », affirme l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Comme expliqué récemment, une guerre (froide) se déroule dans l’espace depuis maintenant plusieurs années. Les surveillances et approche inamicales sont de plus en plus nombreuses et la France se doit de pouvoir répliquer aux attaques si besoin. Ce n’est pas sans poser des questions sur le choix des armes et leurs conséquences.

Ce n’est pas le seul dilemme de la France, comme l’explique le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. Il faut en effet ajouter les enjeux de souveraineté et de rapidité de traitement de l’information. Comme dans le milieu financier, quelques millisecondes peuvent visiblement avoir une grande importance.

Eutelsat, OneWeb et IRIS² sont dans l’espace, qui tombe à l’eau ?

Lors d’auditions (ici et ) de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale, une question est revenue sur le rapprochement entre Eutelsat et OneWeb. Le député Aurélien Saintoul pose la question des conséquences de cette opération pour la constellation européenne IRIS² (Infrastructure de Résilience et d’Interconnexion Sécurisée par Satellites). Ce programme doit pour rappel être un concurrent des constellations de satellites Starlink, Kuiper et… OneWeb.

Le chef d’état-major rappelle que le rapprochement « a pour objectif de constituer un champion susceptible de répondre à un appel d’offres », et donc probablement d’adresser le marché civil. Néanmoins, pour la Loi de Programmation Militaire, « nous avons fait le choix de nous adosser à la constellation Iris² pour une partie de nos besoins militaires. Notre idée consiste à utiliser les avantages et les inconvénients de toutes les orbites possibles en matière de communications satellitaires ».

Lors de cette même audition, le député Thomas Gassilloud, qui revenait d’une visite chez Eutelsat, précise qu’IRIS² « portera peut-être des charges institutionnelles en plus des satellites commerciaux ». La Commission européenne aussi met en avant cette dualité. Cette constellation IRIS² devrait donc occuper une place importante dans l’arsenal militaire, du moins quand elle sera opérationnelle.

Un premier appel d’offres a été lancé en mars de cette année pour IRIS², mais il faudra encore être patient avant d’en avoir les fruits : « Les propositions seront évaluées dans le cadre d’un dialogue compétitif, en vue de la signature d’un contrat début 2024. La fourniture d’une capacité opérationnelle totale pour les services gouvernementaux est prévue en 2027 ».

Gamers et militaires : même problématique sur la latence


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