Toujours plus de questions sans réponse

Fait suffisamment rare pour être souligné : il n’aura fallu que sept jours aux enquêteurs de la police judiciaire pour interpeller les pirates présumés. Pour autant, et contrairement à ce que de nombreux médias avancent, rien ne permet de savoir à ce stade combien des 43 millions de demandeurs d’emploi (actuels ou anciens) pourraient avoir été concernés par la fuite de données.
La procureure de la République du tribunal judiciaire de Paris annonce l’interpellation ce dimanche 17 mars de trois personnes dans le cadre de l’enquête sur le piratage de données personnelles de France Travail.
Dans la cyberattaque de France Travail, ayant pu entraîner la fuite de 43 millions de données, la section de lutte contre la cybercriminalité du @parquetdeparis a ouvert une information judiciaire, après trois interpellations par la BL2C delà @prefpolice. Communiqué de presse
— Parquet de Paris (@parquetdeParis) March 19, 2024pic.twitter.com/fiPSn0pIQb
Le communiqué, qui ne figure pas sur le site du Parquet de Paris, nous a été retransmis par le journaliste Gabriel Thierry. Nous le diffusons en intégralité :
Elles ont été présentées ce mardi 19 mars à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen. Le communiqué précise que la section en charge de la lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris (J3) requiert leur placement en détention provisoire.
Âgées de 21 à 23 ans, elles sont nées en novembre 2001 dans l’Yonne, en septembre 2000 et septembre 2002 dans l’Ardèche, et ont été identifiées via des « investigations techniques et téléphoniques ».
Des perquisitions menées à « leur domicile et sur leur matériel informatique » (sans que l’on comprenne pourquoi le communiqué ne le mentionne qu’au singulier, ndlr) ont « confirmé pour certains d’entre eux une activité d’escroquerie en recourant à la technique du « phishing » ».