Substackers vs nazisme
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Aux États-Unis, un nombre croissant d’auteurs de newsletters s’insurgent contre la non-modération de Substack des contenus extrémistes qu’elle héberge, quand bien même ceux-ci enfreignent les règles de modération de la plateforme.
Depuis la fin novembre, la plateforme d’édition de newsletter Substack se trouve au cœur d’une polémique sur son rôle d’hébergeur, et celle-ci ne fait qu’enfler outre-Atlantique. C’est l’article « Substack a un problème nazi », publié dans The Atlantic, qui a mis le feu aux poudres.
Le journaliste (et auteur d’une newsletter hébergée sur ladite plateforme) Jonathan M. Katz y notait que, si Substack se présente comme le « meilleur espoir de civilité sur internet » et espérait prendre une place importante en amont des élections américaines de 2024, celle-ci hébergeait et tirait profit d’écrits ouvertement nazis. Ils sont pourtant contraires à ses propres règles d’utilisation.
Baptisé « les Substackers contre les nazis », un collectif de plus de 200 auteurs inquiets a bientôt signé une lettre ouverte à destination de Chris Best, Hamish McKenzie et Jairaj Sethi, les trois fondateurs du service. Ils y demandent des explications sur les raisons pour lesquelles Substack « héberge et monétise » des contenus extrémistes.
Réponse d’Hamish McKenzie, le 21 décembre : « Je tiens à préciser que nous n’aimons pas non plus les nazis – nous aimerions que personne n’ait ces opinions. Mais certaines personnes partagent ces opinions et d’autres opinions extrêmes. Dans ces conditions, nous ne pensons pas que la censure (y compris par la démonétisation des publications) fasse disparaître le problème – en fait, elle l’aggrave. »
Une promotion de la non-intervention cohérente avec ses précédentes prises de position sur la question de la modération, mais qui n’a pas satisfait tout le monde.