En août dernier, lors d’un passage pour une soirée en France, Pavel Durov (cofondateur et PDG de Telegram) a eu droit à un séjour prolongé avec une garde à vue. Il était visé par 12 chefs d’accusation. Il a ensuite été mis en examen avec interdiction de quitter le territoire.
Au cours des jours et semaines suivantes, Pavel Durov a affirmé avoir aidé le renseignement français à déjouer des attentats, affirmation démentie par le Canard enchainé. Début septembre, il sortait de son silence tandis que Telegram revoyait discrètement ses règles de modération. La messagerie faisait ensuite volte-face et commençait à coopérer avec les autorités, avec la communication d’adresses IP et numéros de téléphones aux autorités.

La situation s’était calmée jusqu’à mi-janvier, quand des éléments de son audition ont été rendus publics. Pavel Durov admettait en effet avoir « pris connaissance de la gravité de tous ces faits […] en garde à vue », mais niait avoir créé Telegram (en 2013, avec son frère) « pour les criminels ».
Aujourd’hui, le patron de Telegram revient avec un message sur son compte : « je suis rentré à Dubaï après avoir passé plusieurs mois en France en raison d’une enquête liée à l’activité des criminels sur Telegram. La procédure est en cours, mais c’est agréable d’être à la maison ».
« Je tiens à remercier les juges d’instruction d’avoir permis cela, ainsi que mes avocats et mon équipe pour leurs efforts inlassables pour démontrer que, lorsqu’il s’agit de modération, de coopération et de lutte contre la criminalité, Telegram a non seulement respecté ses obligations légales, mais les a dépassées pendant des années », ajoute-t-il.
L’AFP avait annoncé son départ dès samedi 15 mars, « avec l’autorisation de la justice » précisaient nos confrères (via Le Monde). Il a été autorisé à quitter le territoire pour « plusieurs semaines » selon une source judiciaire. Un nouvel épisode, mais pas la conclusion puisque l’affaire est toujours en cours.